LUNDI 26 OCTOBRE 18H

Des hommes

de Lucas Belvaux

(France - 2020 - 1h41)

avec Gérard Depardieu, Catherine Frot, Jean-Pierre Darroussin

Sélection Officielle du festival de Cannes 2020

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

AVANT-PREMIÈRE AVEC LUCAS BELVAUX



Bande annonce





Ils ont été appelés en Algérie au moment des "événements" en 1960. Deux ans plus tard, Bernard,

Rabut, Février et d'autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d'une journée d'anniversaire, d'un cadeau qui tient dans la poche, pour que quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru  pouvoir le nier.


Des hommes, à travers les actes et les paroles de Feu-de-bois, dresse une chronique du racisme

ordinaire, et son ancrage profond dans l’histoire de France. "Je croyais qu’à force de travailler avec vous, de vivre avec vous, on était pareil. Je m’étais trompé," confie Saïd.

C’est l’histoire de la France, aussi, une France déchirée par les guerres. Trois générations d’hommes, le grandpère à Verdun, le père fait prisonnier en 40, le fils affrontant les fellaghas. Cette Histoire qui appelle les interrogations des hommes envoyés au front.

Finalement, les fellaghas ne sont-ils pas des résistants ? "J’avais mauvaise conscience et je ne

comprenais pas pourquoi." C’est une histoire de voix. Comme un tissage délicat et précieux, le récit se déploie, en off, via un entremêlement de voix, qui donnent à entendre le kaléidoscope des différents affects qui s’entrechoquent.

La voix de Feu-de-bois bien sûr, dédoublée entre celle de Yoann Zimmer, qui incarne Bernard

à 20 ans, et celle de Depardieu, mais aussi les voix de Rabut, Solange, Saïd, celle du harki chez qui va

manger Bernard, qui lui raconte sa guerre des tranchées, celle de Mireille, celle de Février… Autant

de points de vue qui illustrent l’incroyable complexité du traumatisme, de la flamme qui consume non

seulement le coeur de Feu-de-bois, mais aussi celui de tous ceux qui comme lui, ont vécu l’Algérie.

Le temps de cette nuit du souvenir dans laquelle nous entraîne Belvaux, on comprend un peu mieux ces

hommes, ceux qui s’effondrent, et ceux qui se cachent pour souffrir, la guerre après la guerre, celle qui les détruit de l’intérieur et les consume à petit feu.

Le Bleu du miroir


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