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Affichage des articles du avril, 2019

13 AVRIL LA STRADA

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SAMEDI 13 AVRIL 20H45 LA STRADA de Federico Fellini (Italie - 1954 - 1h43 - VO) Giulietta Masina, Anthony Quinn  bande annonce Gelsomina,   une jeune femme naïve et  généreuse, a été vendue par sa mère à un  bateleur de foire brutal et obtus,  Zampano, qui présente un numéro de  briseur de chaînes sur les places  publiques.  À bord d’un étrange équipage  – une moto à trois roues aménagée en  roulotte – le couple sillonne les routes d’Italie, menant la rude vie des forains.  Surgit Il Matto (le fou), violoniste et poète,  qui seul sait parler à Gelsomina. Entièrement tourné en extérieur dans des  conditions infernales, ce film itinérant  vogue au gré de la composition  époustouflante des acteurs. Brusque et  hâbleur, Anthony Quinn rend sa violence caressante. Avec sa cape de deuil et sa  « face d'artichaut », Giulietta Masina  oscille entre Charlie Chaplin et Stan  Laurel. Roulements de tambour etb trépignements : voilà un chef-d'oeuvre. M

19 AVRIL El Otro Cristóbal

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VENDREDI 19 AVRIL 20H45 El Otro Cristóbal d’Armand Gatti (Cuba - 1963 - 1h55 - VO) avec Jean Bouise, Alden Knight, Bertina Acevedo,  Pierre Chaussat AVANT-PREMIÈRE DE RÉÉDITION, EN HOMMAGE À ARMAND GATTI Séance suivie d’une rencontreb avec Jean-Jacques Hocquard (La Parole  errante), ami et collaborateur de Gatti. Extrait Critique  http://www.polemicacubana.fr/?p=9602 Entretien avec Gatti 1963 El Otro Cristobal dépeint la révolution avec un sens du  merveilleux et du carnaval difficilement descriptible Double picaresque de Fidel Castro, Jean Bouise campe  avec fantaisie le leader révolutionnaire qui prend la  tête de la révolte contre le dictateur de l’île.  La réalité  politique est ici dynamitée par un furieux désir de   poésie visuelle. Malgré sa sélection au Festival de Cannes, le film n’est  finalement jamais distribué à cause d’une dispute  entre le producteur français et le producteur cubain.

23 AVRIL Varda par Agnès

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MARDI 23 AVRIL 20H45 Varda par Agnès de Agnès Varda (France - 2019 - 1h56) avec Agnès Varda extrait Ouvrant en conteuse aguerrie les portes de son univers,  Agnès Varda revisite avec son inventivité coutumière,  ses inspirations et sa filmographie. Un touchant  autoportrait qu’elle avait conçu comme un au-revoir. Des cinéastes qui parlent de leur travail, on ab l’habitude d’en croiser. Mais quand Agnès Varda se prête à l’exercice, elle le réinvente, en fait un film en  forme d’invitation au voyage. Avec trois mots-clés pour  guides — inspiration, création, partage —, la voilà  sur les chemins qui l’ont amenée à devenir une artiste  passionnée, déterminée à inventer ses images, avec un  regard d’une curiosité inépuisable, dans la fiction  comme dans le documentaire.  Au fil des films, de La  Pointe courte (1955) à Visages villages (2017), cette  balade rétrospective vibre de désirs d’aventures  visuelles, qui deviennent récits de vie. En parlant de  mise en sc

26 AVRIL 20H45 El Reino

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VENDREDI 26 AVRIL 20H45 El Reino de Rodrigo Sorgoyen (Espagne - 2019 - 2h11 - VO) avec Antonio de la Torre, Monica Lopez,  Nacho Fresneda Sortie Nationale bande annonce Manuel López-Vidal est un homme politique influent  dans sa région. Alors qu'il doit entrer à la direction  nationale de son parti, il se retrouve impliqué dans une  affaire de corruption qui menace un de ses amis les  plus proches. Pris au piège, il plonge dans un  engrenage infernal... Madrid accueillait ce week-end les Goyas, la grande  cérémonie du cinéma espagnol. Sans surprise, El Reino, qui dominait déjà les nominations, a été le  grand vainqueur de la soirée, raflant en tout sept statuettes. Le metteur en scène Rodrigo Sorogoyen a  ainsi été sacré meilleur réalisateur, et meilleur scénariste en compagnie d’Isabel Pena (sa  collaboratrice attitrée), tandis qu’Antonio de la Torre a reçu le Goya du meilleur acteur. Une grande première  pour le trio qui avait déjà travaillé ens

7 MAI 68, mon père et les clous

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MARDI 7 MAI 20H30 68, mon père et les clous de Samuel Bigiaoui (France - 2018 - 1h24) Documentaire Sortie Nationale RENCONTRE AVEC LE RÉALISATEUR MONTREUILLOIS bande annonce Ouverte il y a 30 ans, en plein Quartier latin, la  quincaillerie de mon père est un haut lieu de sociabilité. C’est aussi l’ancien terrain de jeu de mon  enfance. Bricomonge va fermer. À l’heure de l’inventaire  et des comptes, j’accompagne mon père dans les  derniers moments du magasin. Et je cherche à  comprendre ce qui a amené le militant maoïste qu’il  était dans les années 1960-1970, intellectuel diplômé,  à vendre des clous. Filmer ses parents, interroger la filiation : la démarche  est largement répandue en documentaire. Mais rares  sont les réalisateurs qui réussissent cet exercice à la  fois tentant et périlleux.  Pour son premier film, Samuel  Bigiaoui relève le défi avec grâce, et simplicité. C’est un  huis clos qui transpire d’humanité. Par les dialogues  parfois prof