DIMANCHE 2 FÉVRIER

16H
Tu mourras à 20 ans
de Amjad Abu Alala
(Soudan - 2019 - 1h45 - VO)
avec Mustafa Shehata, Islam Mubarakaj
AVANT-PREMIÈRE EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR



Bande annonce
Soudan, province d’Aljazira, de nos jours. Peu après la
naissance de Muzamil, le chef religieux du village prédit
qu’il mourra à 20 ans. Le père de l'enfant ne peut pas supporter le poids de cette malédiction et s'enfuit.
Sakina élève alors seule son fils, le couvant de toutes ses attentions. Un jour, Muzamil a 19 ans....En soi, pouvoir voir une production originaire du Soudan a déjà quelque chose de miraculeux (ce n'est que la huitième de l'histoire du pays). 
Et pourrait donc susciter une certaine indulgence pour ses qualités, vu l'extrême rareté du cinéma africain sur nos écrans. Mais avec Tu mourras à 20 ans, point besoin de tergiverser, le film est un petit bijou qui allie sa puissance narrative à une
esthétique particulièrement raffinée. Ce premier long métrage
a obtenu le Lion du Futur au Festival de Venise.
Tu mourras à 20 ans évoque une société très tributaire de la religion qui s'oppose à la liberté individuelle, sans que le film ne verse dans un schématisme réducteur.
On y aperçoit une scène de Gare centrale de Youssef Chahine, influence probable du réalisateur soudanais qui, de la même façon que le cinéaste égyptien a su parler de la vie quotidienne       et sublimer la beauté des paysages riverains du Nil. 
6nezfil, Sens critique.com

19H 
Chut!
de Alain Guillon, Philippe Worms
(France - 2019 - 1h55)
Documentaire
RENCONTRE AVEC LES RÉALISATEURS


Bande annonce


Montreuil, Seine-Saint-Denis. Dans une société où tout est marchand, où le temps est compté, il existe un lieu de gratuité et de rencontre où l’on combat les inégalités et la violence sociale, la bibliothèque de mon quartier. Sans bruit, joyeusement, il se fabrique ici quelque chose d’important, d’invisible au regard pressé ou comptable : l’élaboration d’un nouveau contrat social.

Alain Guillon : Le point de départ, c’est un premier film de 3 mn que j’ai réalisé sur la bibliothèque de Montreuil. Cette expérience m’a donné l’occasion de rencontrer son directeur, Fabrice Chambon. Ensuite, j’ai proposé à la bibliothèque de participer aux ateliers de conversation. C’est cette démarche, dans un contexte de crise aiguë des banlieues, qui a été véritablement le déclencheur du projet.
Philippe Worms : Il faut dire que cet atelier de conversation est un endroit magique, avec des gens
d'origines très diverses. Dans celui que nous avons filmé, il y avait des Indiens, des Soudanais, une
Brésilienne, une Coréenne. Quand Alain m’en a parlé, c’est cette diversité qui ressortait en premier. De plus, ce brassage incroyable s’accompagne de destins individuels parfois très lourds, comme ceux
d'une importante communauté de Montreuil, issue d'un pays qui était alors en guerre : le Mali.
AG : Il y a dans cette bibliothèque une sorte d’exemplarité en vue de faire ce qu’on appelle un
« tiers-lieu » [perspective de transformation des bibliothèques en maisons de service public culturel
de proximité, offrant plus de services à leurs usagers (NDLR)]. Dans le premier texte écrit pour faire le film, on parlait de cette bibliothèque comme d’un refuge. Cela me paraît particulièrement significatif.
PW : On ne se rend pas à la bibliothèque simplement pour emprunter un livre ou un film. Si certains y viennent pour travailler ou faire leurs devoirs, d’autres sont là pour des raisons plus prosaïques –
je pense à la chaleur du lieu, au sens propre comme au sens figuré.
culture.gouv.fr

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