8 JANVIER L’Echange des princesses

LUNDI 8 JANVIER 20H3O
L’Echange des princesses
de Marc Dugain
(France - 2017 - 1h40)
avec Lambert Wilson, Olivier Gourmet, Anamaria Vartolomei, Catherine Mouchet

bande annonce


1721. Une idée audacieuse germe dans la tête de Philippe d’Orléans, Régent de France…
Louis XV, 11 ans, va bientôt devenir Roi et un échange de princesses permettrait de
consolider la paix avec l’Espagne, après des années de guerre qui ont laissé les deux
royaumes exsangues. Il marie donc sa fille, Mlle de Montpensier, 12 ans, à l’héritier du

trône d’Espagne, et Louis XV doit épouser l’Infante d’Espagne, Anna Maria Victoria, âgée
de 4 ans. Mais l’entrée précipitée dans la cour des Grands de ces jeunes princesses, sacrifiées
sur l’autel des jeux de pouvoirs, aura raison de leur insouciance…
« Toutes princesses que nous sommes, nous ne serons jamais plus que de la viande à marier. »
En adaptant L'échange des princesses de Chantal Thomas, avec une rare fidélité, d'ailleurs, Marc
Dugain n'entend pas faire un film d'époque qui prétend parler de thèmes d'aujourd'hui mais
certaines répliques et situations restent, peu ou prou, d'actualité dans certaines parties du
monde. Quoiqu'il en soit, cette première incursion de l'écrivain-cinéaste dans un univers
qui n'est a priori pas le sien est une belle réussite. D'emblée, il trouve le bon tempo, avec
une grande fluidité dans les passages entre une cour et une autre (celles de France et
d'Espagne), quelques années après la mort de Louis XIV. Point de dialogues ampoulés dans
le film mais une langue "grand siècle" modernisée sans excès. Et un découpage parfait, accompagné d'un montage strict qui n'étire jamais les scènes plus que de raison. Les images sont somptueuses (le film a pourtant intégralement été tourné en Belgique, loin des lieux emblématiques de l'époque) et se pose à hauteur d'enfants et d'adolescents puisque ce sont eux qui sont manipulés et victimes
des jeux politiques des adultes. La couleur dominante est celle de la mélancolie, teintée d'un humour très discret. L'interprétation est à la hauteur, de Lambert Wilson à Andrea Ferreol, en passant par Catherine Mouchet, Anamaria Vartolomei (une révélation) et la petite Juliane Lepoureau. 
Du beau cinéma classique qui ne cède jamais à l'académisme.
Sens critique.com

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