Le site des critiques de films 15 Janvier 2013
Parmi la multitude de salles art et essai qui maillent le territoire, quelques noms reviennent très vite à la bouche des cinéphiles. Le Katorza à Nantes, le Café des Images à Caen, le Comoedia à Lyon... et, bien sûr, le Méliès à Montreuil. Connus pour leur dynamisme et leur volonté d’allier action culturelle et plaisir d’évasion, ces établissements œuvrent quotidiennement pour soutenir les films que nous aimons. Ce n’est pas toujours simple, beaucoup luttent pour simplement rester en vie. Dans ce domaine, le Méliès a la tête dure.
On se souvient des assauts récents de MK2 et UGC contre la salle de Montreuil (voir ici). On s’étonne aujourd’hui de l’obstination de ses propres gestionnaires (la ville de Montreuil puisque le cinéma est municipal) à écorner la réputation du lieu. Dominique Voynet, maire de Montreuil, accuse son directeur et deux autres agents du cinéma de « détournements de fonds ». L’accusation est lourde, les arguments très légers. Ils s’appuient sur un vide juridique que le CNC et toute administration concernée par le cinéma connaissent. Certaines œuvres diffusées en salle n’ont ni visa ni distributeur, on les appelle « séances non-commerciales » car ne pouvant être comptabilisées dans la billetterie traditionnelle. C’est souvent le cas de séances de festival ou de films n’ayant pas connu de sorties en salles, les recettes étant par la suite enregistrées à part dans une billetterie parallèle. Dominique Voynet y voit une « caisse noire », laissant fleurir la suspicion d’enrichissement personnel et malhonnête de son directeur Stéphane Goudet.
La manœuvre n’honore personne. Elle est l’aboutissement de nombreuses pressions qu’exerce la Mairie sur le personnel du Méliès depuis déjà quelques années. Suite à cette affaire, trois employés du cinéma, dont le directeur, ont été mis à pied. Ce travail de sape contre le travail méritoire de la salle échappe à toute explication rationnelle. C’est pourquoi plusieurs cinéastes (Guédiguian, Anspach, Moll, Cabrera) ont mis en ligne une pétition de soutien que chacun peut signer afin d’acter son attachement à la subsistance d’un cinéma art et essai de proximité et de qualité. Une manifestation est également organisée samedi 19 janvier à 14h devant le cinéma.
Note : L’auteur de cet édito a travaillé par le passé au sein du Méliès et peut attester fermement de la bonne foi, de l’honnêteté et de la compétence de chaque salarié du cinéma.
On se souvient des assauts récents de MK2 et UGC contre la salle de Montreuil (voir ici). On s’étonne aujourd’hui de l’obstination de ses propres gestionnaires (la ville de Montreuil puisque le cinéma est municipal) à écorner la réputation du lieu. Dominique Voynet, maire de Montreuil, accuse son directeur et deux autres agents du cinéma de « détournements de fonds ». L’accusation est lourde, les arguments très légers. Ils s’appuient sur un vide juridique que le CNC et toute administration concernée par le cinéma connaissent. Certaines œuvres diffusées en salle n’ont ni visa ni distributeur, on les appelle « séances non-commerciales » car ne pouvant être comptabilisées dans la billetterie traditionnelle. C’est souvent le cas de séances de festival ou de films n’ayant pas connu de sorties en salles, les recettes étant par la suite enregistrées à part dans une billetterie parallèle. Dominique Voynet y voit une « caisse noire », laissant fleurir la suspicion d’enrichissement personnel et malhonnête de son directeur Stéphane Goudet.
La manœuvre n’honore personne. Elle est l’aboutissement de nombreuses pressions qu’exerce la Mairie sur le personnel du Méliès depuis déjà quelques années. Suite à cette affaire, trois employés du cinéma, dont le directeur, ont été mis à pied. Ce travail de sape contre le travail méritoire de la salle échappe à toute explication rationnelle. C’est pourquoi plusieurs cinéastes (Guédiguian, Anspach, Moll, Cabrera) ont mis en ligne une pétition de soutien que chacun peut signer afin d’acter son attachement à la subsistance d’un cinéma art et essai de proximité et de qualité. Une manifestation est également organisée samedi 19 janvier à 14h devant le cinéma.
Note : L’auteur de cet édito a travaillé par le passé au sein du Méliès et peut attester fermement de la bonne foi, de l’honnêteté et de la compétence de chaque salarié du cinéma.