12 FÉVRIER PEUR DE RIEN

VENDREDI 12 FÉVRIER 20H15
PEUR DE RIEN
de Danielle Arbid
(France - 2015 - 2h)
avec Manal Issa, Vincent Lacostesortie nationale

RENCONTRE AVEC LA RÉALISATRICE ET L’ACTRICE MANAL ISSA
Bande annonce


Les années 90. Lina, 18 ans, débarque à Paris pour ses études. Elle vient chercher ce qu’elle n’a jamais trouvé au Liban, son pays d’origine : une certaine forme de liberté. L’instinct de survie comme seul bagage, elle vogue d’un Paris à l’autre au rythme de ses rencontres amoureuses.
Parce qu’à 18 ans, on rêve d’embrasser le monde et pas qu’un seul garçon...
De Danielle Arbid, on avait beaucoup aimé Dans les champs de bataille, chronique « antonioniesque
» sur la vie d'une jeune fille à Beyrouth, en temps de guerre. Avant cela et après, la réalisatrice franco-libanaise a touché un peu à tout, naviguant entre essai, docu et expérimental, sans toujours se trouver, en aimant aussi se perdre (Un Homme perdu, avec Melvil Poupaud, largement inspiré de l'art
extrême du photographe Antoine d'Agata). Avec Peur de rien, le fil conducteur est plus net, la
trame davantage scénarisée. A forte teneur autobiographique, le film raconte l'arrivée à Paris en 1993 d'une jeune libanaise de 19 ans, Lina. Récit d'initiation sentimentale et artistique, le film s'appuie sur une succession de rencontres décisives, variées, insolites, de celles qui forgent l'envie et la confiance, de celles qui passionnent l'existence. La musique est d'ailleurs ici essentielle, vitale : elle propulse, électrise, jamais de manière gratuite comme souvent aujourd'hui. Siouxsie and the Banshees, Frank Black, Carte de Séjour et Niagara sont parfaitement synchrones avec ce qui est raconté, dans ce tableau minimaliste mais pourtant très juste de l'époque. Lina traverse les classes sociales, absorbe, apprend, ressent. Film ouvert, généreux, très sensualiste, Peur de rien jouit d'un casting enthousiasmant. Outre la jeune Manal Issa, révélation du film, beauté racée et délicate qui n'avait jamais joué jusque-là, on compte toute une jeune garde (Vincent Lacoste, Paul Hamy, Damien Chapelle) ainsi que deux grands comédiens confirmés (Dominique Blanc et Alain Libolt), formidables dans des seconds rôles d'universitaires éclairants.
La lumière, l'énergie (celle du désespoir comprise), c'est justement ce qui caractérise ce film qui va toujours de l'avant et se veut clairement un hommage à la France, malgré les galères de carte de séjour, malgré l'ordre moral et la flicaille.
                                                                                         Le montreuillois Jacques Morice, Télérama

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