29 Janvier La douleur

LUNDI 29 JANVIER 20H15
La Douleur
d’Emmanuel Finkiel
(France - 2017 - 2h06)
avec Mélanie Thierry, Benoît Magimel, Benjamin Biolay
La Douleur est tiré du roman du même nom écrit par Marguerite Duras publié en 1985
RENCONTRE AVEC LE RÉALISATEUR
sortie nationale
Bande annonce


Juin 1944, la France est toujours sous l’Occupation allemande. L’écrivain Robert Antelme, figure majeure de la Résistance, est arrêté et déporté. Sa jeune épouse Marguerite, écrivain et résistante, est tiraillée par l'angoisse de ne pas avoir de ses nouvelles et sa liaison secrète avec son camarade Dyonis. Elle rencontre un agent français de la Gestapo, Rabier, et, prête à tout pour retrouver son mari, se met à l’épreuve d’une relation ambiguë avec cet homme trouble, seul à pouvoir l’aider. La fin de la guerre et le retour des camps annoncent à Marguerite le début d’une insoutenable attente,
une agonie lente et silencieuse au milieu du chaos de la Libération de Paris.
Adapter Marguerite Duras au cinéma n’est pas chose aisée. L’adapter correctement encore moins. Courageusement et non sans une passion dévorante pour l’auteure, le réalisateur Emmanuel Finkiel (Je ne suis pas un salaud avec Nicolas Duvauchelle) s’est pourtant attelé à la tâche en portant à l’écran, le roman semiautobiographique qu’est La Douleur paru en 1985, et dans lequel Duras avait mis des mots sur la manière dont elle avait vécu l’attente infernale du retour son mari, Robert Anthelme, envoyé dans les camps de concentration durant la guerre. Entre respect de l’oeuvre, volonté de capter son essence profonde et petits ajouts nécessaires à tout travail d’adaptation, Finkiel a su tirer de son travail, un effort singulier, aussi singulier que l’était la plume de Marguerite Duras. Si l’image est très travaillée, jouant souvent du flou pour illustrer l’état de confusion de son héroïne, c’est surtout sur le son qu’Emmanuel Finkiel a concentré ses efforts, transformant son film en expérience auditive unique. Les mots de Marguerite Duras planent au-dessus du long-métrage, déclamés avec langueur et puissance par Mélanie Thierry.
Et La Douleur de devenir une expérience visuelle, sonore et physique, viscérale, immersive,
communicative. D'autant que le film est servi par la performance étourdissante de Mélanie Thierry, que l’on voit déjà césarisable.
Nicolas Rieux, Mondociné

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