FESTIVAL DIMANCHE 22 NOVEMBRE

.11h AVANT PREMIÈRE DE RÉÉDITION
Un jour à New York 
de Stanley Donen et Gene Kelly
(USA – 1949 – 1h38 – VO)
Avec Gene Kelly, Frank Sinatra, Jules Munshin

Copie restaurée numérique 4K

Bande annonce

Trois marins, Gabey, Chip et Ozzie ont une permission d’un jour sur le sol new-yorkais. A peine mis un pied à terre, les jeunes garçons se lancent à la découverte de la ville mais surtout de ses habitantes. Chacun des garçons va alors faire une rencontre inespérée et inattendue. Entre une chauffeuse de taxi, une étudiante en anthropologie, Chip et Ozzie sont heureux d’avoir trouvé chaussure à leurs pied. Malheureusement pour Gabey, celui-ci est tombé amoureux d’une mannequin inaccessible. Les trois compagnons vont alors ratisser la ville de New-York afin de la retrouver, mais leur temps est compté..





Premier film comme réalisateurs de Stanley Donen et de Gene Kelly. Parallèlement à la révolution néo-réaliste en Europe, Un jour à New York offre l'exemple d'une révolution tout aussi efficace dans le domaine qui est le sien, celui de la comédie musicale. Sous la houlette de Arthur Freed, prêt à toutes les innovations, Donen et Kelly vont sortir de leur cadre théâtral et installer le récit en plein New York. On n'avait jamais filmé jusque là autant de plans et de séquences musicales dans des extérieurs urbains aussi vastes et aussi populeux. Et même si les deux auteurs n'ont pas réussi à tourner, comme ils l'auraient voulu, tout le film au milieu de la ville, les  séquences en  extérieur  sont
suffisamment réussies pour donner à l'œuvre une place unique dans l'histoire du cinéma. Avec Donen c'est le dynamisme, la juvénilité, un humour nouveau qui entrent en force dans le genre. Donen a le génie de la caricature et les traits humoristiques, légers ou soulignés, sont innombrables dans le film, servant tantôt à cerner le détail d'un personnage ou d'une atmosphère, tantôt à enrichir une péripétie ou à donner à la chorégraphie un relief plus percutant. C'est notamment le cas des deux numéros qui ont été ajoutés au musical original : Prehistoric Man, situé dans le musée d'histoire naturelle et Count on me, parodie de western. Irrésistible !
Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma.


.14h AVANT PREMIÈRE
THE OTHER SIDE 
de Roberto Minervini
film français italien - 1h32 
avec Mark Kelly, ,
Séléction officielle Un Certain Regard - Festival de Cannes 2015 
projection suivie d'une rencontre avec le réalisateur

The Other Side nous emmène en voyage dans Tiers-monde de l’Amérique, soit la face cachée des Etats-Unis, cet « autre côté » oublié et pourtant situé en plein cœur du pays.
Roberto Minervini a filmé la vie d’un couple de junkies, Mark et Lisa, et de leur entourage à Bawcomville, un quartier de West Monroe en Louisiane du Nord, région qui détient des tristes records de pauvreté (60% de la population est sans emploi) et de consommation de drogue. West Monroe est devenue l’une des capitales américaines de la métamphétamine, nouvelle drogue aussi addictive que bon marché.
Mark accepte de temps en temps des petits boulots journaliers chez un ferrailleur. Lisa est caissière dans une boîte de strip-tease. Mark voue une passion sans limite à sa mère, en train de mourir du cancer, et à sa grand-mère, dont il s’occupe avec tendresse.

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Minervini capte avec beaucoup d’émotion ces instants d’intimité et de répit dans un monde consumé par la violence.
Il filme à plusieurs reprises Mark et Lisa en crise, sous l’emprise de la drogue, mais aussi dans des moments de jouissance et d’apaisement, s’avouant leurs sentiments ou en train de faire l’amour, ou nus dans la nature, tels des personnages bibliques se réfugiant dans la forêt et les marais de Louisiane pour échapper à la pourriture de la ville, en quête d’un paradis perdu.



C’est au cours de ce moment de fuite dans la nature que le film procède à une césure inattendue qui lui permet d’élargir son propos. The Other Side bascule de l’étude d’un cas de détresse particulière à la présentation catastrophiste d’une révolution imminente, née du même terreau de désolation et de colère.

Minervini, qui a vécu dans ce quartier, applique une méthode qui le situe aux marges du documentaire et de la fiction. Il procède à un travail d’immersion – après s’être installé dans le sud des Etats-Unis et avoir consacré plusieurs films à ses habitants et leur mode de vie – mais aussi de composition. Minervini est cinéaste avant d’être documentariste. La description d’une réalité aussi misérable soit-elle ne fait pas l’économie d’un sens du cadre et de la lumière qui, loin d’esthétiser ou de filtrer malhonnêtement la misère et la détresse humaine, nous la restitue dans sa terrible vérité, où les moments de beauté et de tendresse existent. Ces petits blancs ont souvent été stigmatisés par les médias et le cinéma. On les appelle communément « white trash ». Minervini n’occulte en rien leur instinct grégaire, leur culture conservatrice et fondamentalement raciste. Ils vouent une haine féroce à Barack Obama, jugé coupable de tous les maux qui les accablent. Il est vrai que le sort s’acharne sur Mark, dans la mouise depuis des années, entre prison, addiction et problèmes familiaux.

.16h45 AVANT PREMIÈRE
LE GRAND JEU 
de Nicolas Parisier
thriller france 1h40
avec Melvil Poupaud, André Dussolier, Clémence Poésy

RENCONTRE AVEC LE RÉALISATEUR ET MELVIL POUPAUD

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À Locarno, le film a vraiment charmé la presse. «Belle atmosphère et surtout dialogues hyper soignés, très riches, pour un drôle de mix entre Tarnac et l'affaire Boulin.
Franchement singulier » peut-on lire sur le site de Télérama.
 

Le Figaro




Pierre Blum, un écrivain de quarante ans qui a connu son heure de gloire au début des années 2000, rencontre, un soir, sur la terrasse d'un casino, un homme mystérieux, Joseph Paskin. Influent dans le monde politique, charismatique, manipulateur, il passe bientôt à Pierre une commande étrange qui le replongera dans un passé qu'il aurait préféré oublier et mettra sa vie en danger. Au milieu de ce tumulte, Pierre tombe amoureux de Laura, une jeune militante d'extrême gauche; mais dans un monde où tout semble à double fond, à qui peut-on se fier ?


.16h45 
HARAMISTE
de Antoine Desrosières
(France – 2015 – 40mn)
avec Inas Chanti, Souad Arsane, Jean-Marie Villeneuve
RENCONTRE AVEC LE RÉALISATEUR MONTREUILLOIS

On ne badine pas avec l’amour. Rim, dix-huit ans, rappelle à sa soeur Yasmina, dix-sept ans, qu'elle ne doit pas parler au garçon qui lui plaît. Mais à force de parler de tout ce qui est interdit, cela donne des envies. De rappels en conseils, Haramiste raconte l'histoire de ces deux soeurs au dress code voile - doudoune - basket, qui s'adorent, s’affrontent, se mentent, se marrent, se font peur, découvrent le frisson de la transgression et du désir amoureux.

Bande annonce
« Un ping pong verbal virevoltant, profus et irrévérencieux, montrant que, sous le voile, il ne peut pas y avoir qu'une soumission silencieuse, comme le veulent les représentations toutes faites, mais un ahurissant génie comique qui remodèle l'espace social à sa convenance et vibrionne follement autour des interdits. «
Mathieu Macheret, Le Monde.
« Antoine Desrosières filme avec tact et une pointe d'ironie. C'est gai, c'est triste, c'est du cinéma-vérité, du meilleur. »
François Forestier, Le Nouvel Observateur. 




.20h45 AVANT PREMIÈRE
MIA MADRE
de Nanni Moretti
(Italie – 2015 – 1h47 – VO)
avec Margherita Buy, John Turturro, Nanni Moretti

Sélection officielle en compétition – Festival de Cannes 2015

Margherita est une réalisatrice en plein tournage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre acteur américain. À ses questionnements d’artiste engagée, se mêlent des angoisses d’ordre privé : sa mère est à l’hôpital, sa fille en pleine crise d’adolescence. Et son frère, quant à lui, se montre comme toujours irréprochable… Margherita parviendra-t-elle à se sentir à la
hauteur, dans son travail comme dans sa famille ?

Bande annonce
 Il y a des moments irrésistibles dans Mia Madre, comme cette scène maintes fois recommencée et loupée à chaque fois, de Turturro filmé au volant d'une voiture. Ou cette autre, où il est incapable de dire deux répliques simples comme bonjour. Mais ce qu'on préfère encore, ce sont ces moments de grâce où la caméra circule comme en rêve, dans les couloirs, l'appartement de la mère, arpenté, caressé comme un lieu riche de mémoire, rempli de livres, d'objets personnels chargés d'histoire. Des rêves ou des divagations, il y en a d'ailleurs, dont un magnifique, sur une ballade mythique de Leonard Cohen (Famous Blue Raincoat), où Margherita longe lentement une file de spectateurs qui semble infinie, devant un cinéma où l'on projette Les Ailes du désir de Wim Wenders.
Moretti a bien fait de ne pas être au premier plan. En misant sur le face à face entre Marguerita Buy (toujours juste) et Guilia Lazzarini (une grande dame du théâtre italien), il parvient à témoigner de choses très personnelles, avec le souci constant de les recouvrir d'universalité. Tout ce qui touche aux premiers signes du déclin, au séjour à l'hôpital, aux souvenirs et à l'oubli, est traité de manière à la fois simple et sensible. Sans faux pas.
A la fin, il est difficile de réprimer ses larmes. Les premières du festival de Cannes.
Jacques Morice, Télérama.










 



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